Le chouchen, boisson de nos ancêtres les celtes, est historiquement une des plus vieilles boissons du monde.
A la différence de l’hydromel (la boisson des Dieux d’origine grecque qui était élaborée à partir de miel, d’eau et de levure), le chouchen des celtes et des peuples du nord était issu de fermentation de fruits et de miel. En Bretagne c’est le moût de pomme (jus de pomme mis à fermenter) qui est le plus couramment utilisé, celui-ci se trouvant à portée de main du fait de l’abondance de pommiers dans la région. Ce moût a la propriété d’accélérer la fermentation. Cette particularité vaut à l’hydromel breton de ne pas avoir de statut « légal » à proprement parler ; le chouchen est en quelque sorte un hydromel « trafiqué ».
Pour les Romains, l’hydromel avait des vertus aphrodisiaques. Ainsi, on donnait à tous les jeunes mariés un verre d’hydromel avant leur nuit de noces. L’expression « lune de miel » nous vient sans doute de là…
Le chouchen est la boisson des druides. Il symbolisait la force et la joie de vivre (dans « Astérix Le Gaulois », le druide Panoramix l’utilise comme ingrédient pour la potion magique).
En Grèce, l’hydromel, boisson des dieux de l’Olympe et des marins était appelé « ambroisie » qui vient du grec ambrotes, qui signifie immortel.
Anecdote
Le chouchen par sa fabrication (rayon de miel écrasé avec les abeilles) avait autrefois des propriétés « renversantes », le venin d’abeille fermenté, une fois absorbé, anesthésiait le cervelet (centre de l’équilibre chez l’homme), il en résultait que le gros buveur tombait à la renverse et se réveillait trois jours plus tard avec d’épouvantables maux de tête.
Les nouveaux chouchen
Le type de miel utilisé dans le chouchen est très important car il influe directement sur le goût et la couleur (de jaune très pâle à brun) de la boisson. Les miels les plus fréquemment utilisés sont les miels de printemps (pommier, pissenlit) et d’été (trèfle, framboisier, fleurs sauvages). Une fois mis en bouteille, il est préconisé de laisser vieillir le chouchen au moins un an, mais, tout comme le bon vin, quelques années de plus passées en cave ne trahissent en rien la saveur du nectar…
Travaillés comme des vins blancs (et sans venin d’abeille) et moins alcoolisés, le chouchen d’aujourd’hui peut accompagner crêpes, poissons, viandes, desserts, apéritifs. Ils sentent bon la Bretagne et font apparaître des saveurs nouvelles en gastronomie.
Le chouchen se boit, nature, bien sûr et frais, en apéritif, en digestif mais aussi lors du repas.
Il peut se découvrir également en Kir ou en cocktail (à découvrir dans notre carte).
On peut même le servir chaud, dans l’esprit du vin chaud, avec une pointe de vanille, une pincée de cannelle et de muscade, un peu d’orange. Cela s’appelle chez nous Le Chouchik
Source : Gwendal